HISTOIRES ET LÉGENDES DU KINTSUGI

HISTOIRES ET LÉGENDES DI KINTSUGI

Il existe plusieurs légendes et histoires sur l'origine du Kintsugi et sur la signification symbolique de cette pratique artistique japonaise.

L'une des légendes les plus célèbres est celle de l'empereur Shōgun Ashikaga Yoshimasa. Selon la légende, l'empereur aurait envoyé un de ses bols en porcelaine préférés en Chine pour être réparé. Le bol est revenu réparé de manière grossière, avec des agrafes en métal qui le maintenaient ensemble. Déçu par le résultat, l'empereur a demandé à ses artisans de trouver une solution plus esthétique pour réparer le bol, ce qui a donné naissance au Kintsugi.

Une autre légende raconte que le Kintsugi aurait été inventé par un potier japonais nommé Sugawara no Michizane. Selon la légende, Michizane a réparé un vase cassé avec de l'or pour le donner en offrande à un temple. Cette offrande aurait été si impressionnante que les moines du temple ont commencé à pratiquer eux aussi le Kintsugi pour réparer les céramiques cassées.

Le Kintsugi est également associé à la philosophie wabi-sabi, qui prône l'appréciation de la beauté dans l'imperfection et la simplicité. Cette philosophie est très présente dans la culture japonaise, où elle est considérée comme un élément clé de l'esthétique.

L'histoire du Kintsugi est donc liée à la culture japonaise et à sa vision du monde, qui prône la beauté dans l'imperfection et l'éphémère. Cette pratique artistique est aujourd'hui appréciée dans le monde entier pour sa philosophie et sa beauté. Le Kintsugi est une célébration de la vie et de ses imperfections, qui montre comment les cicatrices peuvent être transformées en quelque chose de beau et de précieux.

義政

足 利 義 政 (Ashikaga Yoshimasa) 1436-1489

 

La légende de l'empereur Shōgun Ashikaga Yoshimasa et de son bol en porcelaine a une signification symbolique importante dans la pratique du Kintsugi. Elle montre comment une blessure apparente, telle que la fissure dans le bol, peut être transformée en quelque chose de beau et de précieux grâce à l'ajout d'or. Cette métaphore est très présente dans la philosophie japonaise, qui valorise l'imperfection et la transformation des obstacles en opportunités.La pratique du Kintsugi est également liée à la tradition japonaise de réutilisation des objets cassés. Plutôt que de jeter un objet cassé, les Japonais ont cherché à le réparer et à le rendre à nouveau fonctionnel. Le Kintsugi est une continuation de cette tradition, mais avec une approche artistique et esthétique. Cette pratique montre comment les objets cassés peuvent être transformés en œuvres d'art uniques, avec une histoire et une signification symbolique importante.Le Kintsugi est également une pratique qui encourage la patience et la précision. Les artisans qui pratiquent le Kintsugi doivent travailler avec soin et minutie pour mélanger la laque et la poudre métallique de manière homogène, et pour appliquer le mélange sur la céramique cassée. Cette pratique exigeante est également une méditation sur la valeur du temps et sur la patience nécessaire pour créer quelque chose de beau et de durable.En résumé, la pratique du Kintsugi est une continuation de la tradition japonaise de réutilisation des objets cassés, mais avec une approche artistique et esthétique unique. Cette pratique est liée à la philosophie japonaise qui valorise l'imperfection et la transformation des obstacles en opportunités, ainsi qu'à la patience et à la précision nécessaires pour créer quelque chose de beau et de durable.

 Le temple Ginkakuji à Kyoto a été construit par Yoshimasa en 1490.